AU BONHEUR DES DAMES

Petite vidéo à voir sur la chaine https://www.youtu.be/AFsxRc0zTUs



Présentation de l'oeuvre :

Parue en 1883, l'oeuvre est la onzième oeuvre romanesque d'Emile Zola. Dans cette œuvre écrite en 14 chapitres, l'écrivain engagé emmène son lecteur dans le monde des grands magasins et fait état de la différence entre les classes qui sévissaient durant le XIXe siècle. En effet, Au Bonheur des Dames, est un récit sentimental qui se déroule au milieu du XIXe siècle à Paris. C'est le récit de Denise Baudu, une jeune normande orpheline de 20 ans, qui, découvre Paris après avoir décidé de s'y installer avec ses frères pour y travailler. Sur place, ne pouvant travailler pour son oncle, elle se fait embaucher Au Bonheur des Dames, l'un des grands magasins de la place. Une fois dans ce milieu qui la fascine tant, elle découvre les réalités de l'emploi et assiste au développement du magasin. Cependant, malgré toute humiliation reçue dans ce milieu, Denise attire l'attention d'Octave Mouret, directeur du magasin, qui lui confie de plus en plus de responsabilités et qui par la suite, lui propose de l'épouser.



Résumé par chapitres :

Chapitre 1. Denise Bodu, jeune orpheline, part s'installer à Paris avec ses petits frères, Jean et Pépé, dans l'espoir de travailler pour son oncle Baudu au sein de sa petite boutique Au Vieil Elbeuf. Malheureusement, celui-ci n'a pas de place pour elle et on lui propose de postuler dans le grand magasin de la place, Au Bonheur des Dames.

Chapitre 2. Tôt le matin, Denise se rend Au Bonheur des Dames, mais effrayée, n'ose y entrée tandis qu'à l'intérieur une inspection du personnel est effectuée par le directeur en personne. Quand elle se décide enfin à rentrer et se présenter pour le poste de vendeuse, son allure modeste ne plaide pas en sa faveur, mais Mouret, le directeur, lui trouve des airs charmants.

Chapitre 3. Octave Mouret, très ambitieux, se rend chez sa maîtresse Henriette, pour rencontrer le baron Hartmann afin de l'amener à financer le projet d'agrandissement de son magasin et fait sur place, la rencontre d'un ami d'études, Paul Vallagnosc.

Chapitre 4. Première journée de travail pour Denise, qui est la risée des autres employés à cause de sa tenue modeste et négligée. Elle ne réussit pas à vendre un seul article malgré l'affluence des clients et ses efforts.

Chapitre 5. Malgré la vie difficile Au Bonheur des Dames, Denise se donne à fond dans son travail et suit les conseils de son directeur pour arranger sa tenue. Cependant, elle doit jongler entre les problèmes d'argent de Jean, amateur de femmes, les conseils de son amie Pauline pour se trouver un amant, conseil qu'elle décline, et la déclaration d'Henri Deloche rencontré le jour de son embauche, à Joinville, qu'elle repousse gentiment.

Chapitre 6. Accablée de problèmes d'argent, Denise, qui doit également couvrir les dépenses de son frère Jean, se fait aider par son collègue Robineau qui lui donne des nœuds de cravate, mais tous les deux se font licencier.

Chapitre 7. Denise loue un appartement avec Pépé chez Bourras qui lui offre généreusement un emploi et travaille également dans la boutique de Robineau. Au hasard d'une rencontre, Mouret lui propose de redevenir une employée Au Bonheur des Dames, mais elle décline sa proposition.

Chapitre 8. Lors d'un repas chez Baudu, Geneviève, la cousine de Denise, lui fait part de ses doutes quant à la fidélité de son fiancé Colomban qui en aime une autre. Le grand magasin Au Bonheur des Dames ne fait que prendre de l'ampleur, asphyxiant au fur et à mesure les autres petites boutiques, y compris celle de son oncle Baudu et de Robineau. Finalement, Denise retourne travailler Au Bonheur des Dames.

Chapitre 9. Grâce à une idée fabuleuse de Mouret pour revendre en hiver, Au Bonheur des Dames réalise d'importantes recettes. Madame Desforges, maîtresse de Moret, soupçonne Denise d'être sa rivale. Mouret nomme Denise au poste de seconde vendeuse, ce qui effraye la jeune femme.

Chapitre 10. Denise se fait de plus en plus apprécier dans son travail. Amoureuse d'Octave Mouret, elle n'hésite pourtant pas à décliner l'invitation de celui-ci à un dîner, sachant bien ce que cela signifiait mais ne désirant pas être une simple aventure d'une nuit. Son refus étonne tout le monde, Octave Mouret le premier, qui s'amourache encore plus d'elle.

Chapitre 11. Henriette qui ne supporte pas de voir Mouret lui échapper pour s'enticher de Denise, s'entend avec Bouthemont qui veut son heure de gloire et le baron pour piéger Denise et Mouret.

Chapitre 12. Denise continue à résister aux avances de Mouret, ce qui n'a pour effet que de le rendre agressif est invivable envers tout le monde. Bourdoncle tente de la discréditer, sans succès, car Mouret est complètement sous la coupe de la jeune femme. D'ailleurs, il commence à envisager de manière encore confuse, l'éventualité d'un mariage avec Denise.

Chapitre 13. Geneviève succombe au chagrin suite à l'abandon de Colomban et quelques temps plus tard, sa mère meurt également. Alors que Pépé est au collège, Jean a de nombreux problèmes, Baudu fermé sa boutique, tout le travail d'une vie, Robineau tente de se suicider, Bourras est mis à la rue et tout se refusent l'aide de Denise.

Chapitre 14. Au Bonheur des Dames s'étend d'avantage et les rumeurs concernant la relation de Mouret et Denise vont bon train. Octave Mouret fini par demander Denise en mariage, qui accepte après quelques réticences.



Analyse :

Tout d'abord, nous pouvons nous apercevoir que la description de ce grand magasin dépasse de loin le cadre du roman. En effet, Émile Zola marque son œuvre de trais naturalistes omniprésents. De ce fait, plus que le point de vue d'un écrivain, c'est le point de vue minutieux d'un scientifique ou d'un journaliste qui Émile Zola adopte. On remarque ainsi que des termes techniques jonchent l'intégralité des descriptions. Cela n'est pas uniquement dû à une volonté de réalisme, l'auteur veut rendre compte de son savoir et du savoir de ses personnages. De cette façon, tout est expliqué aux lecteurs : les rayons, les caisses, les produits et même l'architecture du grand magasin. Cela n'est pas anodin et tend à suggérer qu'Émile Zola veut nous faire partager les grandes transformations économiques et industriels de sa société.

Cependant, Émile Zola dépasse le genre naturaliste et fais de son grand magasin une vision épique, rythmée par les innombrables métamorphose qui caractérise aussi bien le magasin que sa clientèle elle-même. À ce sujet, le personnage d'Octave Mouret est le plus illustrateur. En effet, il ne s'agit là que d'un simple commerçant. Pourtant, l'auteur en fait un homme victorieux, courageux et en quête de conquêtes et de batailles. Tout un champ lexical de la luxure et de la religion rend compte de cette idée. Octave Mouret devient alors une figure supérieure, qui surplombe les autres personnages du grand magasin.

En outre, la scène décrite par le billet du grand magasin devient subitement une sorte de tableau épique. De cette façon, les couleurs sont nombreuses et flamboyante, elles sortent du cadre. Par ailleurs, le magasin est retourné par les clientes. La scène prend alors une tournure de combat de guerre. On n'y trouve le terme « saccagé » qui sous-entend fortement l'idée de massacre.

Enfin, sous-jacent à ce qui pourrait semblait être une banale description, une véritable vision du monde et de la vie se dégage peu à peu. Ainsi, l'accent est fortement mis sur les transformations économiques (ou autres) qui bouleverse la société contemporaine à Émile Zola. Ce n'est non pas le triomphe de la religion à travers le personnage d'Octave Mouret qui est décrit mais celui d'un triomphe novateur.

On y voit également une vision paradoxale de la femme. De ce fait, cette dernière ne semble pas pouvoir résister aux tentations que lui offre le grand magasin. Cette vision est très traditionnelle mais Zola ne semble pas la contredire. Plus encore, il semble faire apparaître la femme comme un être devenu complètement hystérique à la vue des produits. La femme ne peut pas refouler les caprices que lui fait subir son corps.

La description du magasin dans l'œuvre des d'Émile Zola, « Au Bonheur des Dames », n'est donc pas anodine et possède plusieurs enjeux. De ce fait, elle devient une véritable scène épique où les transformations de l'époque prennent le dessus sur les personnages. Les femmes ne parviennent plus à se contrôler et rentrent, ainsi, dans une hystérie générale. Octave Mouret, le chevalier du grand magasin, ne peut rien faire contre cela et, plus encore, prends un certain plaisir à regarder le spectacle. Enfin, l'auteur en profite pour nous donner une vision du monde et de la vie, à peine perceptible à travers les produits du grand magasin et pourtant primordiale.


Vidéo du livre : https://www.youtu.be/AFsxRc0zTUs

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